mardi 7 juillet 2009

Lentement mais surement!

Nous n'avons toujours pas terminé de démollir, mais ça s'en vient. On peut dire que ce n'est pas toujours facile de travailler sur un chantier (aussi petit soit-il) avec un bébé... Je remercie donc Andréanne, qui garde notre petit trésor à presque toute les fins de semaine et qui, en plus, nous prépare le souper!!! merci! Et je remercie évidemment ceux qui sont venus nous aider à démollir!

Récapitulons:

Le 1er juin, nous avons pris possession de la maison. Nous avons donc commencé la démollition.

Tout y a passé : revêtement extérieur, revêtement intérieur, planchers, cuisine, salle de bain et tout le 2e étage.

Parallèlement à la démollition, il nous fallait finaliser les plans et le look de la maison. Nous avons déposé nos plans le 25 juin. Le Mr de la ville nous a dit que ça nous prendrait un ingénieur en structure pour signer les plans car nous ajoutons un 2e étage complet à la maison et nous créons une aire ouverte au rez-de-chaussé. Suite à une rapide recherche d'ingénieur en structure, deux conclusions sont rapidement ressorties: très peu d'ingénieurs vont approuver des plans qu'ils n'ont pas fait (logique) et cela devra nous coûter: entre 1000 et 2000$.

Finalement, notre contracteur qui est aussi mon oncle, est allé parler au Mr de la ville et lui a expliqué, avec des calculs fort savants, que ses plans étaient conformes et que nous n'avions pas besoin d'un ingénieur en structure pour le prouver... si tout va bien, nous devrions avoir notre permis d'ici vendredi 7 juillet. (je sais... il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué... comme il ne faut pas déménager avant d'avoir mis des fenêtres aux murs!)

Malgré tout, Michel, l'oncle et le contracteur, a poursuivit dans la démolition/rénovation en enlevant les escaliers menant au sous-sol et à l'étage pour replacer celui allant au sous-sol à son nouvel endroit!! Quelle belle surprise j'ai eu en voyant cela samedi matin!!



En attendant... voici les avants/après de notre maison!

La façade


La cuisine
Oh le beau plancher de cuisine!
La salle de bain
La nouvelle toilette!


L'escalier
Le salon

Au fond, la salle à manger:

Le 2e étage

Voilà pourquoi ça nous prend un drain français!


Quelqu'un a besoin de bois franc? Il y a encore les clous...

mercredi 17 juin 2009

Le drain français

RIDICULE

Avant la prise de possession, je me suis procuré, comme toute bonne citoyenne, un permis pour dégarnir une partie de la maison (lire démolir) et pour la mise en place d'un drain français.

Le monsieur qui a émit le permis de dégarnissage m'a affirmé que cela ne prenait pas de permis pour la mise en place d'un drain français.

Depuis vendredi, je tente de savoir de quelle façon on doit connecter le drain français au réseau public. En appelant le 311, la première personne me dit que je dois faire une demande d'accès à l'information. Suite à ma demande, un courriel automatique est envoyé me disant que j'aurai une réponse d'ici 1 mois... UN MOIS! Insatisfaite de cette réponse, je rappelle le 311. Cette fois-ci, la dame (une autre) va parler au bureau des permis. Elle revient en me disant que la personne qui a dit que je n'avais pas besoin de permis s'est trompée et que je dois avoir un permis pour faire un drain français et c'est à ce moment là que j'aurai une réponse... AAAAAARRRRGGGGG

Je dois donc, encore une fois, me présenter au bureau d'arrondissement afin de poser mes questions car ils ne répondent pas aux gens par téléphone... vous comprendrez qu'avec un bébé de 7 mois assez impatient, je n'ai pas vraiment envie d'y aller (pour la millionème fois...)

Je ne nommerai pas l'arrondissement... même si ce n'est pas l'envie qui me manque!!!

dimanche 7 juin 2009

Défi 2009

Nous avons acheté une petite maison à Montréal. Elle fait dure. Salle de bain d'origine, cuisine d'origine (ou presque), du tapis dans la salle de bain, du prélart sur tous les plancher et du pré-finit sur tous les murs. Le toit à refaire, les fenêtre à changer et le revêtement extérieur à remplacer... Bref une maison dont le proprio n'a pas mis d'argent depuis la construction (ou presque). Le même proprio depuis 1958!

Une petite maison ayant besoin de beaucoup plus que de l'amour. Une petite maison qui aura besoins d'un lifting, d'une chirurgie esthétique!! Ses atouts: la localisation et son terrain.







La salle de bain...




L'escalier principal...














Le salon









La cuisine...







La chambre...




Nous avons donc vendu notre condo presque neuf situé au 5e et dernier étage, avec vue sur le Mt-Royal, pour déménager dans un appartement plus petit que celui que nous habitions lorsque nous étions étudiants. L'appartement est meublé et est situé tout près de la rue Masson, toujours à Montréal. Nous nous donnons donc 4 mois pour rendre la maison habitable... mais surtout à notre goût et correspondant à nos besoins/désirs.


Le jour même de la prise de possession, les travaux de dégarnissage commençaient!


Tout ça a commencé avec la mise en place de clôtures de sécurité et la livraison du conteneur à déchets. Puis le jour même, Fx et Michel ( mon oncle et contracteur) allait chercher la nacelle de 35 pieds avec bras articulé afin d'atteindre tout l'extérieur du 2e étage...







4 jours plus tard...




Le grand Départ

Dimanche 31 août (suite)

Une fois de retour à la maison, nous avons continué nos valises. Nous avons rapidement réalisé que nous avions un problème. Robert est donc venu nous porter une valise supplémentaire car nos six valises et deux sacs à dos n'étaient pas suffisant! Ce n'était pas tant le volume qui causait problème que le poids maximal à respecter. C'est lourd, du chocolat, un caquelon pour la fondue à fromage, deux bols de céramique et biens d'autres souvenirs que nous avions prévu offrir pour les fêtes et Noël.

Le lundi, nous avons fait nos valises toute la journée et puis, le soir venu, nous sommes allés souper une dernière fois avec Maryse et Robert. Une bonne fondue au fromage à Fribourg!

Le mardi 2 septembre, nous avons pris le train, puis l'avion chacun de notre côté. Félix, sur un vol direct avec Swiss et moi avec une escale à Paris. C'est dans l'avion que j'ai réalisé que je quittais ce si beau pays... Très triste de partir sans être certaine de revenir. Quitter les fontaines publiques à l'eau très fraîche et surout, potable, les passages piétonniers bien respectés par les automobilistes, l'omniprésence et l'efficacité du train, la proximité des Alpes et des grands espaces verts. Adieu doux bruits des clochettes à vaches et moutons. Adieu Gruyère et ton si bon fromage... sans oublier la fondue! Adieu amis québécois qui ont eu le courage de prendre la décision de rester en Suisse. Adieu mille et une marche si épuisantes avec une grosse bedaine...

Bon j'arrête... même 9 mois après notre retour, en écrivant ces lignes, j'ai les larmes aux yeux...

Après tout, d'autres aventures ont substitué le doux souvenir de la Suisse.

Ulysse, notre tout jeune bébé, est né 2 mois après notre retour. Comme en Suisse nous étions suivis par des sages-femmes, nous avons décidé de poursuivre avec cette philosophie et avons étés suivis par les sages-femmes de la maison des naissances de Côte-des-Neiges. Heureuse coïncidence (!!) car une des sage-femme a fait son stage à Fribourg. Dans nos bagage, nous lui apportions donc un bout de pays offert par les sages-femmes suisses.

Aussi, huit mois après notre retour, une autre (IMMENSE) aventure nous rentrait dedans! (à suivre...)

jeudi 8 janvier 2009

Le Gruyère Cycling Tour

Dimanche 31 août 2008

J'ai tellement aimé me promener en vélo, mon sport préféré (ex æquo avec le ski alpin) que, 48 heures avant notre re-déménagement au Canada, j'ai participé au Gruyère Cycling Tour (anciennement nommée la Pascal Ricard), une course de vélo attirant des gens de partout dans le monde. C'était une expérience folle, un défi imposant pour moi! Que dire de la fierté d'avoir réussit cet exploit! En effet, la course de plus de 85km comportait l'ascension d'un col, le Jaun-Pass, culminant à 1509 mètres d'altitude, en plus du relief déjà fort accidenté de la région.

Tout a commencé lorsque, quelques temps auparavent, je discutais avec Mélanie, une autre adepte de vélo et de plein air, sur les endroits où je pourrais me trouver un chandail de vélo (un maillot, dans le language cycliste) qui serait aussi pour moi un souvenir. Bref, pas un maillot d'une compagnie étrangère, mais quelque chose d'ici, d'un peu plus unique. Elle portait justement le maillot d'une des courses précédentes et me disait que la prochaine course, annuelle, serait le dimanche 31 août prochain, deux petits jours avant mon grand départ vers Montréal. M'étant ensuite renseigné sur Internet, j'ai pris la décision de m'inscrire. On ne pouvait pas contre plus s'inscrire sur Internet, mais seulement sur place, la veille ou le jour même de la course. Dès le samedi matin, la veille de la course, Myriam et moi nous sommes rendus sur place, à Bulle, pour l'inscription, et en avons profité pour (re)visiter le coin, retourner au village de Gruyère, faire quelques amplettes de souvenirs de dernière minute et profiter de la belle température. Je me suis donc inscrit, et j'ai même inscrit mon père afin de lui rapporter, à lui aussi, un maillot de la course, en souvenir de son voyage en Suisse pendant l'été, car il n'a pas pu, lui non plus, trouver un maillot de vélo comme souvenir de ce pays paradisiaque pour les cyclistes.

Le soir venu, disons que je me demandais dans quoi je m'étais embarqué, surtout que je devais me lever assez tôt pour me rendre à temps pour le départ, à 8h30 sonnant. Ce n'est pas vraiment la distance à parcourir mais plutôt la dénivelé du parcours qui cultivait mon hésitation.

Dimanche matin, je suis d'attaque, on embarque donc le vélo dans la voiture et on se rend sur place. On croise beaucoup de cyclistes, qui, mine de rien, se rendent au départ à vélo, question de s'ajouter quelques kilomètres... L'adrénaline coule dans mes veines, bien présente.

Quelques étirements plus tard, me voilà au fils de départ, respirant l'air frais matinal de la campagne, avec Myriam qui m'encourage et prend des photos . À environ deux minutes du départ, je décide de gonfler un peu mes pneus car, n'ayant pas de pompe à pied (elle est restée à Montréal), je n'ai pu régler la pression optimalement. (Mm: Tout juste avant le départ de la course, un baryton s'est mit à chanter a capela un hymne/balade en allemand. Tout doucement, la foule, composée de plusieurs centaines de cyclistes, c'est mise à avancer...) Alors là, catastrophe! La valve de la chambre à air rend l'âme, comme ça, devant mes yeux qui trahissent cette profonde déception, cette rage refoulée. Quelques secondes plus tard, malgré que les cyclistes commencaient à passer le fils de départ, je change ma chambre à air et pompe un maximum d'air avant d'enfourcher ma bécane, 12 minutes après le départ officiel, les bras fatigués. Je clanche, comme on dit en bon français, espérant rattraper des pelotons, mais en vain. Douze minutes de, ça ne se rattrape pas si facilement, surtout seul pour affronter le vent! Mais là, comble de malchance, je me met à hésiter sur le chemin à emprunter (ais-je tourné au bon endroit au dernier rond point?), car je ne vois pratiquement personne. (Mm: Tu as même demandé la direction à une passante qui t'a indiqué la mauvaise direction... ) Je reviens donc au départ, voit un autre cycliste quittant le départ en retard, lui aussi, et me met à le suivre, lui qui reprend le même chemin! Bon, j'ai tout remonté pour rien!! (parce que, après le départ, ça descend...) Qu'à cela ne tienne, il est encore tôt, j'aime rouler et nous sommes maintenant deux pour affronter la brise qui nous fait face. Nous roulons donc pendant une dizaine de minutes, le temps de me rendre compte que le gars n'est pas vraiment de mon calibre, et que je perd mon temps. Je pars donc seul, tel une échapée, avec le désir bien avoué de rattraper le reste des coureurs étant partis, eux, à l'heure. Ce n'est qu'à l'approche du Jaun Pass que je commence à voir de plus en plus de cyslistes. Malgré mon pédalier compact (deux plateaux au lieu de trois), qui m'oblige en mouliner avec force dans les montées, je suis encouragé par la quantité de coureurs que je laisse derrière, ceux-ci toujours sur leur selle et même parfois à pied. Il y a même, tout au long du trajet, des gens, vieux comme tout jeune, qui nous encouragent chaudement sur le bord de la route.

Cette montée est décidément interminable, la plus longue et à pic de mon existence, je dois en convenir. Arrivé en haut, c'est la première halte, à 1/3 du trajet, qui me permet de retrouver mon souffle, faire le plein d'énergie (fromage Gruyère à volonté, oranges, bananes, boisson déshaltérante, gâteaux énergétiques). En dix minutes à peine, ne voulant pas perdre mon avance (ou mon retard rattrapé), j'enfourche à nouveau mon bolide à pédale et, oh joie, je me met à dévaler les pentes en zig-zag, en me gardant tout de même une certaine gêne, devant les accidents que je peux voir sous mes yeux. En effet, il est extrêmement facile d'atteindre des vitesses ahurissantes, rendant les nombreux virages en "U" assez (très!) périlleux. Il y avait d'ailleurs des bénévoles qui nous faisaient signe de ralentir dans pratiquement tous les virages en "S" (ou "U"...)



C'est donc là mes plus beaux souvenirs de cette course. Une course prend toute son essence lorsqu'on roule à plusieurs, bien souvent en peloton. Tout seul, au départ, c'était moins évident de se motiver et je devais couper le vent moi-même, 100% du temps, ce qui use beaucoup plus les forces. J'ai donc eu un plaisir fou à rouler le deuxième et troisième tiers en compagnie de d'autres cyclistes, à en dépasser plusieurs (ça, c'est le fun!!) de fils en aiguille, en changeant de peloton, parfois seul, parfois avec un autre petit groupe. Je me suis réellement dépassé physiquement, en atteingant un niveau de performance que je n'aurais pas cru pouvoir atteindre, surtout après la montée du col Jaun-Pass plus tôt dans la course. C'était très motivant, je vivais le parfait bonheur!

Donc, cette fin de course, le dernier tiers, fut quand même assez péniple, conséquence d'un mélange de mollets en feu, d'une montée modérée mais un peu trop constante sur tout le dernier tiers. Mais le plaisir de rouler à des vitesses folles, parfois 60 km/h sur le plat. Il y a vraiment des cycliste "freak", par ici, et ils ne s'entrainent pas sur la vulgaire Camilien-Houde du Mont-Royal, eux! Une chance que ma saison de vélo complète était en Suisse, car je n'aurais pas tenu le coup!

Ainsi donc, je termine finalement ce magnifique parcours caractérisé par la magnifique vue offerte par la région pré-alpine. Je m'élance donc dans un dernier sprint, pas aussi puissant que voulu, mais quand même, et je passe l'arrivée, avec l'accueil chaleureux de centaines de personnes. J'attendais le fils d'arrivée depuis quelques kilomètres déjà... Je suis à ce moment très content et fiers de ce que je viens de réaliser. Je redonne la puce RFID (pour le chronomètrage) et rejoins Myriam qui m'attendait impatiemment.Nous avons ensuite pu acheter un 2e ensemble cuissard & maillot de la course, comme souvenir pour mon frère, car il était possible d'en acheter sur place. Pas de jaloux et un heureux de plus!