jeudi 3 juillet 2008

Les hauteurs de Barcelone

Lundi 2 juin

Nous avons commencé la journée et notre visite de la ville en cherchant l'entrée du funiculaire qui nous mènerait jusqu'au téléphérique du Montjuïc. Nous avons tourné en rond une quinzaine de minutes avant de réaliser qu'il fallait passer par le métro pour accéder au funiculaire. Nous nous sommes achetés une carte de 10 passages.Nous avons donc pris le funiculaire jusqu'à la place de Dante. Puis nous avons pris le téléphérique, avec une vue spectaculaire sur Barcelone, jusqu'au Castell du Montjuïc. Le Castell du Montjuïc est un symbole de répression. C'est en 1751 que l'ingénieur Cermeno donna au lieu son aspect austère de place forte en forme d'étoile. C'est du Castell, bien situé pour protéger le port, que l'on bombarda la ville pendant la rébellion de 1842. Comme nous avions eu peu de commentaires positifs sur la visite du Castell, nous avons préféré admirer la vue sur le port et la ville.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers un deuxième téléphérique qui nous a mené jusqu'à la tour Sant Sebastiàn, terminus du téléphérique construit en 1931, et à la Platja de Sant Sebastià et à celle de Barceloneta. Nous avons mangé des tapas sur le bord de la place, malgré le temps légèrement frisquet. J'ai aussi trempé l'orteil dans la mer Méditerranée, sans avoir une mince envie de m'y baigner... eau froide, temps froid, pas de soleil... Mais il faudra y retourner!
Nous nous sommes ensuite dirigés, non sans difficulté, vers le parc Güell. Après le métro et quelques minutes de marche en ne sachant pas tout à fait vers où se diriger, nous avons pris l'autobus, pour cesser de tourner en rond et monter jusqu'au parc qui se trouve, lui aussi, sur une autre colline de Barcelone.



Les images vues dans certains films, par exemple, L'auberge espagnole, nous montrent un très bel espace, avec très peu de gens. Ces images rendent justice au site, à l'exception de la présence de centaines de personnes!! En 1900, à la demande du mécène Eusebi Güell, Gaudì entreprit la construction d'une cité-jardin. Le projet était composé d'une soixantaine de demeures privées, d'une chapelle, d'une usine et de lieux de rencontres destinés à créer une vie de quartier. En 1914, faute d'argent, le projet dû être arrêté, seulement deux maisons avaient pu être réalisées. En 1923, le Parc Güell devient propriété de la ville et en 1984, il est déclaré héritage de l'humanité par l'Unesco.

J'ai vraiment aimé visiter cet endroit merveilleux. Malgré la présence de centaines de personnes, la circulation n'est pas difficile, à l'exception de l'entrée principale où le retrouve la salamandre multicolore, symbole du parc. J'ai aimé la présence de ce fouillis de couleurs qui, agencées, donnent une cohérence certaine au lieu. Sachant que Gaudì n'a pas voulu modifier le relief du site, j'ai aussi aimé me demander où était la limite entre le naturel et le construit. Et que dire de ce long banc ondulé dont la forme est parfaite pour s'y reposer et de l'espace couvert envahi de colonnes dont certaines ne sont pas tout à fait droites... un paradis pour le photographe amateur! Un site très peuplé, un site encore plus original! Un site qui vaut absolument le détour!

C'est après cette longue journée dans les hauteurs de Barcelone que nous avons décidé d'aller nous reposer.

Oh les belles montagnes! Oh la belle ville!



Dimanche 1er juin

Après le déjeuner, nous sommes partis vers Barcelone en prenant l'autoroute puis les petites routes de montagne qui nous ont offertes, encore une fois, un merveilleux panorama.

Nous sommes arrivés à Barcelone en fin de journée pour découvrir un superbe appartement dans la vieille ville, tout près du métro et du marché Sant-Antoni. L'appartement est sur deux étages. Au Rez-de-chaussé, il y a une, salle d'eau, petite cuisine, une salle à manger/salon et un deuxième petit salon pouvant se transformer en chambre. Le plus important est la grande terrasse qui nous permet d'y déjeuner au soleil, aux douces paroles d'un perroquet. Au deuxième étage, on retrouve une autre salle de bain et deux chambres avec des portes patio en guise de fenêtre. Ce n'est pas la lumière qui manque dans cet appart!

Après s'être installés, nous sommes allés se promener dans la vieille ville, tout en tentant de trouver un supermarché ouvert le dimanche. Après avoir traversé le quartier El Raval, nous avons abouti sur Les Ramblas. "Rambla vient de l'arabe Ramla qui signifie sable. L'avenue s'est en effet glissée dans l'ancien lit d'un torrent. Elle a servit de limite occidentale à la ville jusqu'au XIVe siècle. Elle marque l'emplacement d'un rempart du XIIIe siècle" (Un grand week-end à Barcelone, Hachette, p.43)

Les Ramblas sont un grand espace linéaire où l'on retrouve des étalages de toutes sortes de marchandises, des peintures jusqu'aux bouquets de fleurs, des restaurants avec terrasses jusqu'au marchands de journaux. Toutes les fois que nous y sommes allés, il y avait foule, même un dimanche soir.

Nous avons fait un détour par la Placa Real, soit la Place Royale de Barcelone, aménagée entre 1848 et 1859.

Puis nous avons atteint la Plaça del Portal de la Pau, située à la fin des Ramblas et au début du port. Au milieu de cette place, on retrouve une colonne de 60 mètres de haut faisant hommage à Christophe Colomb, qui date de l'exposition universelle de 1888.

Puis avons poursuivit notre recherche d'un Supermercado tout en retournant vers l'appartement.

Départ du château et arrivée en Andorre.

Samedi 31 mai

Samedi matin, nous partions tous chacun de notre côté.

Félix partait pour Fribourg afin de prendre l'avion le lundi suivant, en direction de Montréal. Du coup, il reconduisait Mariette, ma grand-maman, à Toulouse où elle rencontrait une amie, plus tard elles se dirigeraient vers la côte Atlantique. Mon oncle Michel et son amie Danielle partaient en train en direction de Barcelone. Mes parents et moi partions vers Barcelone en voiture par les Pyrénées et l'Andorre.

La route jusqu'à Andorre-la-vieille nous a offert de merveilleux paysages montagneux (et frisquets). En voiture, nous sommes passés par des hauteurs de 2000 mètres d'altitude. En Andorre, nous y avons croisé un village touristique alpin, une station de ski qui ne fonctionne pas l'été et (ce qui nous peut-être le plus marqué) de l'essence vraiment pas cher... pour l'Europe.

L'Andorre est une principauté située dans les Pyrénées entre l'Espagne et la France. La principauté d'Andorre est un des plus petits États au monde et existe depuis l'époque de Charlemagne. Au XXe siècle, l'Andorre est sorti de son isolement et est devenu une destination touristique réputée pour ses pistes de ski et surtout sa fiscalité avantageuse. De plus, la principauté d'Andorre est le seul État dont la langue principale est le Catalan.

J'ai manqué notre entrée dans Andorre la vieille, capitale de l'Andore, car je dormais. Au premier coup d'œil (et pour une présence de moins de 24 heures), ce qui m'a frappé est l'omniprésence, tout autour de la ville, de hautes montagnes très rapprochée. Nous nous trouvions vraiment dans une petite vallée. Le côté patrimoine, vaut mieux ne pas essayer de le chercher. Tout semble très récent, du petit magasin au grand hôtel. Pendant notre courte marche, nous avons pu dénombrer une quinzaine de grues sans faire le moindre effort. Bref, Andorre la Vieille m'a donné l'impression d'être composée de deux imposantes rues commerçantes, parsemées d'hôtels 5* enclavées par de hautes montagnes. Sur ces rues commerciales, nous y avons trouvé de tout; beaucoup d'électronique et des vêtements de grandes et de plus petites marques.

Malgré le faible taux de taxation, nous n'avons pas remarqué que les prix de diverses marchandises, à l'exception de l'essence, étaient plus bas qu'ailleurs.Nous sommes rapidement retournés vers l'hôtel car nous étions fatigués et surtout parce que ma mère ne se sentait pas très bien. Dehors, la ville a été très animée jusqu'aux petites heures du matin.


Visite de la région : Pamiers et Belpech


Vendredi 30 mai

Ma soeur et Nicolas ont pris le train pour à Pamiers tôt en matinée, direction Toulouse puis Montpellier où, samedi, ils prenaient l'avion pour Francfort puis Berlin.

De notre côté, nous avons visité Pamiers. Point de passage entre la Méditerranée et l'Atlantique, la ville de Pamiers a su attirer les visiteurs fil des temps. C'est en 1111 que l'on retrouve les premières trace de la dénomination "Pamiers", donné au château situé sur la bute, puis au courant du XIIe siècle, ce nom fut donné à la ville jouxtant le château. En 1295, l'évêché de Pamiers est créé par Boniface VIII afin de récompenser la fidélité à l'orthodoxie face à la montée du Catharisme. Outre l'aspect religieux de l'époque, Pamiers est une ville de commerçants dont les principaux produits sont les draps et le vin, ce dernier étant réputé jusqu'à la cour des rois de France. La ville connut de nombreux revers de fortune lors des guerres de religion. L'événement le plus douloureux fût la perte, en 1789, de son siège épiscopal et de sa position de chef-lieu d'arrondissement. Face à ces pertes, la ville de 5000 habitants se tourne vers la révolution industrielle, entre autre par la création d'une usine métallurgique en 1817. Aujourd'hui, la ville est habitée par 15 000 citoyens.

Pour trouver des traces de l'histoire, il faut savoir garder l'oeil . Tout d'abord, il y a l'Ariège qui était anciennement une rivière navigable permettant l'acheminement des draps, du vin et des autre marchandises. Il y aussi les nombreux canaux qui permettaient l'alimentation des moulins. On y retrouve aussi quelques maisons à colombage plusieurs clochers et la cathédrale Saint-Antonin, reconstruite en 1662. Enfin, il y a la porte de Nerviau, seul témoignage de l'enceinte fortifiée datant de la fin du XVe siècle.Bref, une petite ville sympathique qu'il faut absolument visiter le samedi, jour de marché.


Après avoir dîné, nous sommes allés visiter Belpech :

On parle du village de Belpech comme le fleuron de la gastronomie régionale, réputé pour être la capitale du Foie Gras. Ce village médiéval a été construit sur un site préhistorique. On peut même y voir un Château fort du 10e siècle en ruine... malheureusement nous ne l'avons pas vu...

C'est un petit village qui semble un peu mort mais qui est encore très joli. Nous y avons découvert une très bonne boulangerie/pâtisserie... et des animaux très étranges sur le bord de la rivière La Vixiège.







Nous avons ensuite dégusté un dernier repas au château, demain tout le monde s'en allant de son côté.

Toulouse, ou la ville qu'il faut visiter en plus d'une journée

Jeudi 29 mai

Félix, mes parents et moi sommes partis à une voiture en direction de Toulouse, ma soeur et son chum ayant décidés de rester au château afin de se reposer et de profiter d'une belle journée ensoleillée sur le bord de la piscine.

Nous avons donc commencé la visite de la belle ville de Toulouse en se dirigeant vers la Place Wilson. Cette place ronde d'où partent plusieurs rue a été aménagée entre 1806 et 1830. En 2005-2006, un effort de piétonisation a contribué à en faire un espace vert et calme au centre de la ville. Au milieu de ce joli et petit parc, on y retrouve une sculpture et une fontaine honorant le poète Goudouli.
En poursuivant notre visite, nous somme passés par le Capitole, puis par la place du capitole. Le Capitole est un endroit majestueux, abritant la mairie de la ville et le théâtre du capitole. La construction de ce bâtiment, coeur de la ville de Toulouse, a débuté au XVIIe siècle, pour se terminer deux siècles plus tard! Quant à la place du Capitole, elle existe depuis 1792 et mesure 12 000 m². Si elle ne contient aucune construction permanente, c'est l'endroit où se situe le marché. De plus, on retrouve au sol l'étoile occitane où sont placés, à chaque pointe, les douze signes de l'astrologie.



La rue du Taur est une rue commerçante très étroite qui ne permet pas d'apprécier à sa juste valeur l'Église Notre-Dame du Taur. Cette église, imbriquée dans les immeubles avoisinant et son clocher très haut et très étroit, ont été construit au XIVe siècle, en hommage à Saint-Saturnin. Ce saint homme a été le premier évêque de la ville de Toulouse, et l'égliise fut construite à l'emplacement de son décès en marthyr en 250, suite à son refus d'honorer l'empereur.


Nous avons poursuivit notre visite en se dirigeant vers Basilique St-Sernin. La basilique a été construite à l'endroit où les restes de Saint-Saturnin ont été déplacés, 150 ans après sa mort. Au XIe siècle, la petite basilique abritant la sépulture du saint étant l'un des plus importants centres de pèlerinage de l'Occident, et ne pouvant plus accueillir tout le flot de pèlerins, on décida de la construction d'une grande basilique. Nous n'avons malheureusement pas pu la visiter à cause de la fermeture du dîner.

Nous avons ensuite accédé au Pont Saint-Pierre, reconstruit en 1987, et passant au dessus de la Garonne. De là, nous avions une très belle vue sur la rivière et le Pont Neuf qui lui fut construit entre 1544 et 1632. C'est grâce à la surprenante architecture de ce dernier, composé d'arches irrégulières et d'une structure pont ouverte par des dégeuloirs (trous à l'intérieur des piliers), que le pont put résister aux nombreuses inondations que connût la ville de Toulouse au cours des siècles.







Pour dîner, nous avons fait une pause au restaurant L'envers du décor. C'est un petit endroit sympa où nous avons très bien mangé!





Bien restaurés, nous avons continué notre visite par l'Église Notre-Dame de la Daurade - ou Basilique de la Daurade. Cette église abrite la Vierge Noire, dont le culte est particulièrement dédié aux femmes enceintes. Tout d'abord appelée la "Basilique Sainte-Marie de Toulouse", le nom de "Daurade" est inspiré d'une mosaïque en or située à l'intérieur de l'église. Nous avons rapidement remarqué l'absence de clocher dû à la cessation des travaux de construction de l'église.

Nous avons ensuite passé par un joli quartier commerçant aux rues très étroites et aux immeubles de plusieurs étages. J'ai finalement pu acheter ma première paire de jeans de femme enceinte... ils m'ont coûté une fortune, mais je voulais tellement des jeans (je n'en avais pas porté depuis le début de ma grossesse car ils ont vite été inconfortable à un tel point que je me promenais avec un élastique afin de les garder fermés!



Nous nous sommes ensuite arrêtés place St-Georges. Déjà existante au XIIe siècle, cet endroit fut une place de marché, mais doit surtout sa renommée à travers l'histoire par sa fonction de place des supplices et des exécutions de Toulouse. Heureusement, aujourd'hui, c'est un lieu de rencontre très convivial où l'on retrouve de nombreuses terrasses bordées de bâtiments à l'architecture très variée.



Après un petit repos, nous avons repris notre visite en se dirigeant vers la Cathédrale St-Étienne. Cette Cathédrale m'a beaucoup impressionné par son architecture très surprenante composée de différents éléments architecturaux de plusieurs époques . "L'histoire de cette église est tellement émaillée de modifications, de rénovations et de reconstructions qu'on pourrait la surnommer la « cathédrale inachevée »". (La description sur Wikipedia est très intéressante et très détaillée... à lire ici! ) Sur la photo, la partie la plus ancienne de la Cathédrale est à droite et la plus récente à gauche et ce sont bel et bien deux parties de la même église.

Bref, ce qui m'a frappé durant cette visite est l'impression d'être en présence de deux églises totalement différentes par leur style et leur époque de construction. Un autre élément ayant attiré mon attention est l'orgue qui donne l'impression d'avoir été "collé" au mur.



Nous avons tranquillement terminé notre rapide visite de la ville de Toulouse.

De cette journée bien chargée, j'en conclu que Toulouse est une ville qu'il faut visiter en plusieurs jours afin de bien s'imprégner de l'ambiance qui y règne et de visiter tout ce qu'on voudrait y voir. Ce fut une visite agréable mais précipitée. De plus, j'aurais aimé faire une visite guidée afin d'en apprendre plus sur la grande histoire de la ville. Aussi, je suis contente d'avoir visité cette ville qui, adolescente, m'a fait rêver à travers les romans d'Anne et de Serge Golon : "Angélique" dont le mari - le compte de Peyrac- est le maître de Toulouse au XVIIe siècle (dans le livre... pas nécessairement dans la réalité.)

**La plupart des informations ont été puisées dans l'Encyclopédie libre Wikipedia**
***Les Photos de la Cathédrale Saint-Étienne sont l'oeuvre de mon papa, Dominique.