mardi 26 août 2008

Le Montjuïc revisité

Lundi 11 août

Premier réveil sans cadran depuis plusieurs semaines pour Félix et plusieurs jours pour moi. N’ayant aucune idée par où commencer la visite de Barcelone, nous avons pris le temps de lire une partie des guides touristiques que nous avions : 1) Un Grand Week-end à Barcelone 2) Espagne Méditerranéenne de Michelin 3) L’Espagne du National Geographic. Chaque guide offrant différents parcours, nous avons décidé de nous diriger vers les Ramblas*.

Nous avons commencé par marcher sur la carrer Ample qui vit des aristocrates s’y installer au 18e siècle, puis nous sommes arrivés au monument de Christophe Colomb, dressé sur une colonne de 60 mètres de haut pour l'Exposition Universelle de 1888. Le monument montre Christophe Colomb pointant vers la Méditerranée, source de richesse de la ville de Barcelone.

Nous avons ensuite marché sur les Ramblas. Nous avons bifurqué vers le Barrio Gotico par la carrer de la Boqueria. C’est dans ce quartier que j’y vu beaucoup de magasins vendant bijoux et billes, mais très peu d’originalité et beaucoup de plastique… j’avais l’impression d’entrer dans le même magasin à chaque fois.

Le Barrio Gotico est constitué de maisons datant pour la plupart du XIIIe, XIVe et XVe siècle, on peut toutefois voir des vestiges de l'époque romaine (IVe siècle) dont une partie de la muraille. Nous nous sommes dirigés vers la plaça de Sant Jaume où se croisaient deux des principales avenues de la ville romaine et qui était utilisée comme agora.

Nous avons ensuite pris la carrer de Paradis, petite rue très étroite qui tourne deux fois à 90 degrés. La rue doit son nom au jardin qui s’y trouvait jadis. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la plaça del Rei, située au cœur du quartier gothique. Nous avons pu y admirer le Palau Reial Major (Grand Palais Royal), construit au XIe siècle et où Christophe Colomb aurait été reçu en 1493, la Chapelle de Santa Agata (XIVe siècle) et le palais du Lieutenant (Palau del Lloctinent,1550). Nous sommes ensuite passés par la Carrer dels comtes de Barcelona et la plaça Sant Lu. Nous avons finalement abouti sur la plaça de la Seu, située devant la Cathérale Santa Eulalia dont la façade était entièrement en rénovation.

Affamés, nous sommes retournés à l’appartement en faisant un léger détour vers le même restaurant de la veille : Bo de B. Miam miam !

Après avoir dîné, nous nous sommes dirigés en métro vers la plaça d’Espanya et le Montjuïc. La plaça d’Espanya et l’avenue de la Reine Maria-Cristina ont été aménagées pour l’Exposition Universelle de 1929. Les nombreuses fontaines faisant parties de l’aménagement étaient malheureusement hors fonction et cela accentuait l’aspect aride de l’endroit. Un peu trop de béton.vNous nous sommes ensuite dirigés vers le Poble Espanyol, lui aussi aménagé pour l’Esposition Universelle de 1929 et transformé en Museu National d’art de Catalunya.En chemin, nous sommes passés devant le Pavello Mies Van Der Rohe. Après l’exposition de 1929, le pavillon de l’Allemagne, conçu par Mies Van Der Rohe, avait été mis en vente sans trouver acheteur. C’est seulement en 1986 que le pavillon a retrouvé sa place originale suite aux démarches de la fondation Mies Van Der Rohe. Ce pavillon était très avant-gardiste pour l’époque avec son architecture rationaliste et l’utilisation de matériaux tels que le verre, l’onyx et le marbre qui contribuent à en faire un endroit très épuré. À la même époque, l’on construisait le Palau National avec ses tourelles et la multitude de fioritures.
De loin, nous avons pu admirer la tour de télécommunication, appelée la Torre Calatrava, dessinée par Santiago Calatrava pour les Jeux Olympiques de 1992. Nous nous en sommes approchés et nous avons donc pu admirer le Palau Sant Jordi et l’Estadi Olympic, construit en 1929 pour l'exposition universelle puis agrandi pour les Jeux Olympiques.

Puis nous nous sommes dirigés vers le Théatre Grec qui était malheureusement fermé. J’aurais aimé le visiter car c’est l’emplacement d’une ancienne carrière de grès qui servit à construire beaucoup de bâtiment tel que l’Église Santa Maria Del Mar. En effet, la corporation des porteurs, qui comme travail déchargeaient, chargeaient et acheminaient les produits arrivés par bateau jusqu’à la ville, utilisaient leurs journées sans arrivage pour porter, pierre par pierre et bénévolement, les morceaux de rocs entre la carrière du Montjuïc jusqu’à la future église. (Voir la chronique du 3 juin, Le Barcelone de Gaudi)

Nous avons marché jusqu’au début du téléphérique qui nous a mené jusqu’au Castell Monjuïc et son musée militaire, nous offrant une belle vue sur Barcelone. Construit pour une première fois en 1640, mais détruit pendant la guerre de Succession, c’est au milieu 18e siècle qu’il prend la forme d’une forteresse en forme d’étoile avec vue sur le port et la ville de Barcelone. Toutefois, dès 1842, cet ouvrage défensif devient symbole de répression sur la grande Barcelone car Baldomero Espartero pointe les canons du château pour attaquer la ville en rébellion lors de l'insurection de Barcelone. Au XXe siècle, l’endroit est utilisé comme prison militaire d’où seront fusillés le pédagogue anarchiste Francisco Ferrer i Guardia en 1909 puis le président de la Generalitat, Luis Companys, en 1940.

Nous avons pu entrer dans l’enceinte du château d’où nous avons pu mesurer l’ampleur du bâtiment, mais nous avons rapidement dû repartir vers le second téléphérique qui nous mènerait vers le port et dont la fermeture était annoncée 25 minutes plus tard. Nous avons donc dévalé la côte sans oublier d’ouvrir les yeux et d’observer les alentours, c’est ainsi que sur notre chemin nous avons pu apercevoir un terrain avec une dizaine de chats se prélassant.

Nous sommes arrivés au téléphérique quelques minutes avant la fermeture officielle, mais celui-ci était déjà fermé pour cause de mauvais temps!!! Quelle délicatesse des employés de ne pas nous l'avoir dit alors que nous avons demandé l'heure de fermeture...
Nous sommes donc retournés à pied, marchant la distance que les porteurs de pierres faisaient plusieurs fois par jour. En chemin, nous nous sommes arrêtés plusieurs fois dans différentes petites épiceries afin de s’acheter les ingrédients pour se faire un bon souper. Après toute cette marche, nous avons dû monter les 81 marches jusqu’à notre appartement, cuisiner notre repas puis s’effondrer devant notre assiette et les jeux olympiques en espagnol.

Nous avions donc rapidement pris le rythme de la ville, déjeunant vers 9-10h du matin, puis dînant entre 14 et 16h puis soupant entre 22h et 22h30.

*Étant donné que j'ai déjà écrit sur Barcelone lors de ma première visite au début du mois de juin, je ne réécrirai pas toutes les informations sur les endroits que j'avais déjà visité... vous pouvez aller les voir dans les archives.


Bale-Barcelone: l'avion enceinte? y'a rien là!

Dimanche 10 août

Nous avons pris le petit déjeuner assis sur le lit avec des petits pains achetés en ville la veille et du Nutella pris à l’hôtel à Luxembourg. Puis après avoir fait un dernier tour de la chambre, nous avons pris le tramway, puis l’autobus jusqu’à l’aéroport de Bâle (en Suisse)/Mulhouse (en France) Nous avons pris l’avion avec EasyJet. Comme au moment de prendre l’avion, j’étais enceinte de 28 semaines, j’ai dû présenter un certificat de la sage femme disant que ma grossesse va bien et que je pouvais prendre l’avion. À part être inconfortable dans les sièges d’avion et d’avoir les pieds enflés, voyager à 6 mois de grossesse nous a permis d’embarquer dans l’avion en priorité, avec les familles avec de jeunes enfants et les VIP. C’est très plaisant, surtout qu’avec EasyJet, il n’y a pas de places attitrées, comme au cinéma!















Le vol s’est bien passé et 1h45 plus tard, nous étions à la belle grosse chaleur à attendre la navette qui nous mènerait au centre-ville de Barcelone. Comme la navette nous déposait à la Plaça de Catalunya, et que prendre le métro avec nos valises n’est pas très plaisant à cause des nombreux escaliers, nous avons décidé de marcher jusqu’à notre appartement. Marcher avec nos valises cabines dans le Barriò Gotico avec ses rues sinueuses et la chaleur de l’Espagne n’a pas été un grand plaisir surtout que nous étions en pantalons (les valises étaient tellement pleines qu'on devait les porter pour prendre l'avion!). Nous avons un peu cherché l’appartement avant de réaliser que nous avions passé la petite rue plus d’une fois. Nous avons contacté le locateur qui est arrivé une vingtaines de minutes plus tard.


Agrandir le plan

Nous avions loué l’appartement situé au Jupi 4, #4C soit au 6e étage, sans ascenseurs… une vraie joie à monter. L’appartement nous a coûté 415 € pour cinq nuits. Il était propre, d’une dimension agréable et avec l'air climatisée. Malheureusement, il était sous équipé côté cuisine : aucune planche à découper, aucun couteaux (heureusement que Félix avait son canif suisse), aucune épices etc… Il n’y avait pas d’instructions pour la laveuse à linge en français, en anglais ni même en espagnol (en fait, on a trouvé les instructions en partant) et aucun dispositif pour sécher notre linge que nous avons dû accrocher partout dans l’appartement, du dossier de chaise aux tiroirs de la cuisine. Aussi, une chose vraiment pénible était le drain de douche bouchée qui nous obligeait à éteindre l’eau pour nous savonner. Malgré tout, l’appartement était très bien situé, à moins de 5 minutes du métro, à moins de 10 minutes de la Rambla et à 15 minutes pour la plage. Bref dans l’ensemble nous avons été très satisfaits.

Après avoir défait nos valises, nous nous sommes mis en costume de bain puis sommes partis vers la plage. Moins de deux coins de rues plus loin nous sommes tombés sur un petit dépanneur-épicerie comme il y en a partout dans la vieille ville de Barcelone, nous y avons acheté de l’eau, puis 1 ou 2 portes plus loin, nous avons vu des gens attendant en file devant un restaurant, le "Bo de B", servant des sandwichs abordables. Pour 7€, nous avons acheté un sandwich au bœuf et légumes et une autre au feta et légumes. Puis nous nous sommes dirigés vers la plage où nous avons dégusté ces excellentes sandwichs, comme premier repas en sol espagnol, c’était réussi! Après avoir mangé, nous nous sommes baignés puis nous sommes allés nous promener sur le bord de la platja de la Barceloneta. Nous nous sommes assis sur les chaises bétonnées très confortables où nous avons regardé des gens faire de la musculation en plein air, nous avons poursuivit notre déambulation par la promenade jusqu’au Port Olympique d’où, aux Olympiques de 1992, les sport nautiques débutaient. Nous avons aussi découvert cette étrange sculpture que l’on peut voir de loin : la baleine échouée de Frank Gehry, en bronze et longue de 50 mètres. Puis nous nous en sommes retournés en passant par le quartier de la Barceloneta coupé de la mer depuis les projets olympique de 1992. Nous avons terminé notre journée par un petit tour à la mini épicerie du coin et avons monté les six étages avant de s’effondrer de sommeil.

Basel que t'es belle

Samedi 9 août

Nous avons mangé notre dernier excellent petit déjeuner de l’hôtel puis avons pris la route jusqu’à Basel-Bâle. Nous sommes revenus par l’autobahn en Allemagne. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est l’autoroute allemande réputée pour n'avoir AUCUNE limite de vitesse. Ce n’est pas tout à fait le cas car à de nombreux endroits la vitesse est quand même limitée à 120.

Arrivés à destination, nous nous sommes rapidement enregistrés à l’hôtel « Easy hotel ». Les Easy Hôtels sont un concept récent d’utilisateur-payeur. Il faut payer si on veut un entretien quotidien de la chambre pour un séjour de quelques jours, il faut aussi payer pour utiliser la télévision, tout comme il faut payer (2 CHF ou ±2$) pour avoir une fenêtre dans la chambre… et il faut oublier les déjeuner inclus. La chambre était vraiment petite mais propre, tout comme la salle de bain. Le lit était confortable; nous avons eu la chance d’avoir deux belles fenêtres car nous étions sur le coin de l’immeuble. Pour la modique somme de 79 CHF pour une nuit, une aubaine pour la Suisse! Nous avions même un petit balcon.

Nous sommes allés rapporter la voiture de location puis nous nous sommes dirigés vers la vieille ville de Basel-Bale.

Nous sommes rapidement arrivés au Rhein qui donne tant de caractère à la ville. Les gens descendent la rivière dans l’eau, en costume de bain. Leurs vêtements et autres effets, ils les mettent dans un sac hermétique qu’ils apportent avec eux dans la descente, leur servant en même temps de flotteur. Une autre façon de profiter de la rivière et du courant c’est les bacs. Ceux-ci sont attachés à une corde accrochée en l’air et qui traverse la rivière. Par la simple force du courant, le bac (petit bateau) se déplace et traverse la rivière. Ce moyen rapide et peu coûteux de traverser le Rhin est utilisé depuis 150 ans.

Après s’être assis pour manger une glace, se tremper les pieds dans l’eau et regarder toute cette action, nous avons poursuivit notre visite vers le Grand-Bâle. Nous avons abouti sur la Marktplaze, devant l’Hôtel de ville contruit en 1547, en grès rouge. C’est un édifice très impressionnant, je n’en avais jamais vu de tel.












Nous avons poursuivis notre marche en direction de la Basler Münster (Cathédrale de Bâle) où un petit orchestre jouait du haut de l’église. Elle a été construite au XIe siècle puis en partie modifiée au XIVe et XVe siècle.












Nous sommes ensuite passés à la Pfalz, située à l’arrière de l’Église. C’est une grande place offrant une très belle vue sur la rivière et sur le petit-Bâle. Nous avons retraversé vers le devant de la Cathédrale en passant par le cloître de style gothique datant du XVe siècle.









Nous avions un accès gratuit et illimité aux transports en commun car, il faut le savoir, chaque hôtel donne un accès gratuit au transport public pour chaque nuit passée à Bâle. Nous avons donc pris le tramway sans savoir où nous nous dirigions, nous étions simplement soulagés de s’asseoir et curieux de prendre le tramway. Nous avons dû débarquer du tramway et reprendre celui dans l’autre sens quand nous avons réalisé que nous étions très loin du centre. Nous sommes retournés à la chambre d’hôtel pour se reposer un peu et se délester de choses inutiles. Puis nous sommes repartis, toujours en direction de la vieille ville, mais avec un plan des tramways de la ville, carte qui nous avait gracieusement été cédée par Esther qui nous avait fortement recommandé de visiter Bâle.

Arrivés au centre-ville, nous avons visité la rue Steinenberg de long en large afin de choisir notre restaurant parmis les nombreuses terrasses. Nous avons choisi des mets chinois; c’était rapide, très bon et "abordable".

Nous avons ensuite continué notre marche sans vraiment connaître notre direction. Nous sommes, par hasard, passés devant la porte Spalentor, La Spalentor est une des trois portes restantes, vestige du mur d’enceinte de la ville datant du XVe siècle.

Nous sommes ensuite redescendus vers la rivière en faisant du lèche vitrine car les magasins étaient fermés depuis longtemps déjà. Nous avons repris le tramway vers notre hôtel, mais nous avons rapidement voulu descendre car un événement avait piqué notre curiosité. C'était le Imfluss et ce soir là, on y présentait James Gruntz. : " Le concept Imfluss, c'est simple : amarrer une barge sur le Rhin devant un quartier pittoresque du petit Bâle et faire défiler des artistes chaque soir sur cette scène flottante. Samedi soir, c'est James Gruntz qui a pris possession de la scène. Lui et son groupe font de la musique postpopulaire, selon ses propres déclarations. En toute modestie, il se proclame le premier de cette musique inconnue. Probable, car il est sans doute le seul dans cette « spécialité. » Alors, la musique postpopulaire, ... " (Article paru dans Dernières Nouvelles D'alsace, édition du Vendredi 15 Août 2008)

En effet, il y avait plusieurs centaines de personnes écoutant un spectacle de musique pop dont la scène était dans l’eau. L’accès au spectacle était gratuit et de nombreuses personnes étaient assises sur les escaliers longeant la rivière. Le mini dépanneur du coin (où nous avions acheté notre glace plus tôt dans la journée) vendait des grosses cannettes de bières à 5 CHF avec un dépôt de 2CHF, parfait pour s’assurer que les gens ne laissent pas traîner leurs cannettes sur le site. Nous avons dû retourner vers la chambre d’hôtel car il se faisait tard et nous devions organiser nos bagages pour prendre l’avion le lendemain.

Nous avons vraiment beaucoup aimé Basel-Bâle. C’est une très belle ville et à plusieurs moments, nous avons été tentés de nous jeter à notre tour dans cette belle rivière qu’est le Rhin. De plus, en se promenant en ville, j’ai eu l’impression que la vieille ville n’était pas bourrée que de touristes. Si je peux expliquer en trois mots la ville de Basel-Bâle, ce serait jeune; vieille et vélo. Jeune par sa population, vieille par son architecture et vélo car il y a vraiment omniprésence de ce moyen de transport. Enfin, Bâle-Basel c’est le Rhin et le tramway. Vraiment, c’est une des plus belles villes de Suisse, surtout comparée à Genève ou Zurich, c’est une ville plus accessible, plus humaine.

Le Luxembourg, l'Allemangne et la France

Vendredi 8 août

Petite journée relaxe

En matinée, j’ai écrit mon blogue à la main, étant donné que nous avions beaucoup de journées à rattraper sur l'écriture du blogue et, en après-midi, j’ai aussi pris ça très relax car je savais que de nombreuses journées de visite nous attendaient en Espagne.

En fin de journée, nous sommes allés au restaurant du Pressoir de l'Hôtel des Vignes situé à Remich, à une trentaine de minutes de Luxembourg, suggestion faite par un collègue québécois de Félix travaillant à Luxembourg. Le restaurant-hôtel est situé à flan de colline donnant sur la vallée de la Moselle, rivière séparant le Luxembourg de l’Allemagne.

Le repas était très bon, mais le dessert, lui, excellent! Félix a mangé une belle crème brûlée alors que j’ai mangé un dessert appelé l'entremet au chocolat feuilletine croustillant et aux griottes dans leur coulis, glace aux spéculoos.

Comme nous avions très bien mangé et que s’en retourner à la chambre d’hôtel ne nous souriait pas vraiment, nous avons entré « monument » dans le GPS et avons choisi de nous diriger vers le Château de Malbrouck. La route nous a tout d’abord mené vers l’Allemagne, puis nous avons abouti en France. Nous sommes arrivés au château à la quasi noirceur et les visites étaient terminées depuis longtemps déjà. Nous avons tout de même fait le tour. C’est un très beau château qui a été construit entre 1419 et 1434. Pendant le XIXe et le XX siècle, le château est presque laissé à l'abandon à un tel point qu'il doit être presque reconstruit entre 1991 et 1999 par le Conseil général de la Moselle.

Nous sommes ensuite retournés à Luxembourg en repassant par l’Allemagne. Nous avons fait nos valises car, le lendemain, nous partions pour Basel-Bâle.


Luxembourg et un de ses musée

Jeudi 7 août

Nous nous sommes levés un peu amortis par notre soirée, mais notre déjeuner nous attendait et Fx devait aller travailler. Après avoir déjeuné, je suis retournée à la chambre et j’ai dormi jusqu’à l'heure du dîner.

Après le dîner, je suis allé au Musée d’histoire de Luxembourg. Je tenais à voir une exposition sur le tourisme à Luxembourg. J’ai rapidement été tannée d’être debout, j’avais mal aux pieds. J’ai tenu malgré tout à visiter tout le musée. Tout le long, j’ai été dérangée par les vidéos éparpillées dans le musée qui jouaient en boucle malgré l’absence de visiteurs. C’est très dérangeant lorsqu’on essaie de lire une explication! Je trouve que l’exposition sur le tourisme aurait pu être conçue autrement, l’exposition présentait le tourisme de toute la ville à différentes époque. Je pense que l’exposition aurait eu plus d’impact si on y avait comparé le même lieu à différentes époques. Enfin, dernière critique sur le musée en général : les murs des salles sont conçues avec un panneau explicatif pour les différents objets présentés sur le même mur. Cela oblige le visiteur à lire le panneau puis à regarder les objets. Personnellement, j’aurais préféré avoir de petites affichettes pour chaque objet, j’aurais donc pu m’intéresser à l’objet puis à l’écrit, avant de passer à un autre objet.

Ce que j’ai trouvé très intéressant de ma visite, c’est la coquille du musée qui a été conçu dans quatre maisons civiles construites au début du 18e siècle, on y a conservé les éléments les plus marquants de l’intérieur des maisons, ce qui donne un aspect très intéressant à toute les pièces où se côtoient le vieux (les pierres et les plafonds) et le neuf (verre, métal). L’ascenseur est un bel exemple. Il est conçu dans une pièce aux murs de pierres. Quand l’ascenseur se déplace, on dirait que c’est tout le plancher de la pièce qui bouge, de plus, l'ascenseur est vitré. Bref, un beau voyage de quelques étages!

Cette petite expérience muséale, je ne l'ai pas détestée, malgré mes commentaires négatifs. J'étais peut-être pas dans une période musée ou juste pas assez en forme pour rester debout pendant des heures...

En fin de journée, Fx et moi nous sommes rendus à la Place d’armes pour le souper sur une terrasse d’un Pizza Hut présentant une carte de repas grecs. C'était très bon!

Une petite soirée à Bruxelles

Mercredi 6 août

Debout tôt et après un excellent petit déjeuner, je me suis rendu à l’office du tourisme afin de me procurer des informations sur les visites guidées et les casemates.
J’ai pris mon temps pour m’y rendre car les Casemates n'’ouvraient qu’à 10h. Après avoir payé 2€, j’ai entamé la visite. J'ai trouvé la partie de la crypte archéologique plus ou moins intéressante, peut-être à cause du manque d’information ou l'absence du spectacle audio visuel mentionné dans le guide. J’ai trouvé la visite du niveau inférieur beaucoup plus impressionnante. Il faut comprendre que les casemates sont des grottes construites par l’homme à partir du XVe siècle en partie dans un immense rocher, le rocher du Bock, et sous la ville de Luxembourg. C’est en fait une forteresse souterraine avec un total de 27 kilomètres de pièces et de corridors. Toutefois, en 1867, suite à la signature du traité de Londres, Luxembourg a été obligé de bloquer les accès ou de détruire une bonne partie des Casemates. Aujourd’hui, il n'en resterait que 17 kilomètres.

Les Casemates ne faisaient pas seulement office de protection, on y retrouvait aussi les ateliers, les cuisines, les boulangeries et abattoirs. De nombreuses personnes ont vécu plusieurs mois dans ces grottes, par exemple le feld-maréchal de Bender y eu sa chambre et son cabinet de travail pendant le siège de 1794-95. De plus, pendant les deux Guerres Mondiales, les Casemates servirent d'abris, elles auraient pu protéger jusqu'à 35 000 personnes!

Aujourd'hui, les meurtrières utilisées pour les canons offrent de très belles vues sur la ville de Luxembourg.

Après cette visite, je suis allé rejoindre Félix pour un dîner sur une terrasse, en passant par l'avenue de la gare, une rue très passante, mais offrant une grande variété de magasins de vêtements (et même un Subway! Il n'y en a pas en Suisse).

Après le dîner, j’ai marché jusqu’à la gare, construite en 1859 puis transformée entre 1907 et 1913. J'ai ensuite marché dans le quartier jusqu’à la vallée de la Pétrusse qui, jusqu'en 1933, était un ruisseau sauvage. Je n’ai pas trop aimé le quartier, plutôt résidentiel et sans beaucoup de style, mais le parc de la vallée est beaucoup plus beau, très vert et très paisible. Je suis rentrée à l’hôtel où j’ai fait une petite sieste afin d’être en forme pour la soirée.

Félix a terminé de travailler vers 16h et nous avons quitté l’hôtel pour Bruxelles vers 16h40. Malgré la circulation assez dense, nous avons roulé à environ 145km/h une bonne partie du trajet, toujours en suivant la circulation! (même qu’on se faisait fréquemment dépasser). Le plus curieux, c’est que pendant tout le trajet jusqu’à l’entrée de Bruxelles, nous n’avons vu aucune limite de vitesse.

L’arrivée à Bruxelles s’est faite sans faux plis grâce au GPS. En effet, nous avions entré comme destination le stationnement le plus proche de la Grote Markt (Grande Place) de Bruxelles. Nos yeux ont été ravis de retrouver la Grande place, le Manneken Pis (ou Menneken Pis) et surtout, les fontaines à chocolat!



Il y avait beaucoup, beaucoup plus de gens qu’en mai lors de notre première visite en 2004, mais la ville est toujours aussi belle. En 2004, nous avions tenté de trouver la fille qui pisse, en vain. Ma sœur l’ayant trouvé en juin cet été, je savais qu’elle était plus qu’un mythe. Comme nous n’avions aucune idée par où chercher, nous avons sortis notre GPS et avons entré « pis » rapidement, les résultats sont arrivés : Janneken Pis à 0,2km de notre position. Nous l’avons finalement trouvé derrière une grille, dans le fond d’une ruelle.














La deuxième « mission » en venant à Bruxelles était de manger une mitraillette, de loin meilleure que la supposée mitraillette du restaurant Frite Alors à Montréal. Mais qu’est-ce qu’une mitraillette? C’est un sous-marin dans lequel on met la viande de notre choix (poulet ou saucisse merguez ou bœuf etc…) et on y ajoute des légumes de notre choix (ou choisi par le restaurateur) puis il y a l’Ingrédient : des frittes à la pelle! Le tout avec la sauce de notre choix car le restaurateur en propose plusieurs. Dans notre cas, Félix et moi avons pris une mitraillette au poulet avec de la sauce Samouraï, légèrement piquante (!), le tout accompagné d’une bière belge pour Fx et une limonage (Sprite) pour moi. C’était excellent! (mais beaucoup trop!!)

Nous avons continué à nous promener, à visiter sans trop s’éloigner car nous n’avions aucune carte et ce n’est pas trop plaisant visiter une ville avec un GPS dans les mains… Un peu plus tard, nous avons été prêts pour notre troisième mission: manger une gaufre belge ou une gauffre de Liège (je ne suis pas assez experte pour faire la différence au goûter). Nous avons bien été tentés de céder et de prendre une gaufre avec crème fouetté et chocolat ou fraises et chocolat, mais nous avons résisté et l’avons prise nature. Et nous l’avons dégusté cette gaufre, sachant très bien que nous n’en rencontrerions pas d’aussi bonne avant longtemps!C’est la panse bien remplie qui nous avons fait le chemin du retour autour d’une heure de matin. Une belle escapade qui en valait la peine!