jeudi 26 juin 2008

Grotte de Niaux, Tarascon et Montségur

Lundi 26 mai

Nous nous sommes levés tôt pour nous rendre aux grottes de Niaux. Comme il y a seulement 200 personnes par jour qui peuvent entrer dans la grotte, nous avions dû réserver la veille. Ils ont fixé une limite de visiteurs afin de conserver une bonne qualité de l'air, principalement au niveau de la concentration en gaz carbonique, afin de préserver la grotte et les merveilles qu'on y trouve. On nous a équipé d'une lampe de poche à l'ancienne, pas trop puissante, toujours dans l'idée de conservation des peintures.

J'ai trouvé la visite très impressionnante, la grotte est immense et s'étend sur plusieurs kilomètres. La grotte a été visitée depuis de nombreux siècles car on y trouve même des graffitis datant du 17e siècle! En effet, la grotte a toujours été une destination "touristique" et les stalactites/stalagmites étaient arrachés et revenus comme souvenirs, à l'époque. Malgré tout, la grotte a été dans l'ensemble bien protégée. La visite aboutit avec l'observation de peintures rupestres datant de l'époque magdalénienne. Très impressionnant! (comme les photos sont interdites, je vous propose d'aller faire un tour sur ce site ou sur le site du village de Niaux). La guide était très intéressante: on a eu droit à beaucoup d'informations sur la grotte, les peintures et l'interprétation de celles-ci. Elle a répondu à toutes nos questions et ce, avec coeur. C'était une personne passionnée qui a su nous transmettre cette passion. Le seul petit bémol a été la marche qui était un peu difficile à cause du sol très irrégulier (tout comme le plafond): il fallait donc faire attention où l'on mettait les pieds et ça ne nous permettait pas de regarder la grotte avec autant d'attention qu'elle le mériterait.

J'ai vraiment aimé!


Comme il faisait soleil à notre sortie de la grotte, nous sommes allés manger sur le bord de la rivière Ariège, à Tarascon-sur-Ariège. Après le repas, intrigués par une tour à horloge dominant la ville, nous avons tenté d'y aller par un petit sentier qui, finalement, nous a mené à de jolies rues étroites, en pente et fleuries. D'en haut, la vue était belle.




En redescendant, nous prenions des photos lorsqu'une dame est sortie de chez elle et nous a dit "vous ne me prenez pas en photos hein!" Nous la rassurons, nous lui disons que ce sont ses fleurs qui nous intéresse. Elle est d'accord pour qu'on les photographies si nous lui rendons un petit service: arroser ses plantes situées un peu en hauteur. Félix était bien content de lui rendre service. La dame nous a ensuite parlé, nous demandant d'où nous venions, ce que nous voulions visiter... elle nous a fortement suggéré d'aller visiter Toulouse et la grotte de Lombrives se trouvant à Ussat-les-Bains et étant la plus vaste d'Europe.



Suivant sa suggestion, nous nous sommes rendus à la grotte de Lombrives. L'emplacement ne nous inspirant pas trop, nous avons presque été content d'apprendre que les visites étaient seulement dans plus d'1/2 heure. Nous sommes donc repartis, direction: Montségur.

Ce château est une ancienne place forte cathare qui vécu des événements tragiques lors du siège de 1243-1244, où environ 400 personnes furent isolées dans ses murs pendant dix mois. À la prise du château, le site fut encore une fois le théâtre d'un drame encore plus grand, soit l'immolation de 200 Parfaits et de cathares ne voulant pas renier leur foi. Les ruines restantes du château datent de la restructuration qui aura lieu après ces événements.De loin, nous avons vu les ruines d'un château sans vraiment savoir que c'était Montségur et en espérant pouvoir l'atteindre en auto (paresse paresse...). Arrivés en bas du piton rocheux, nous avons été très surpris/inquiets de voir que nous devions escalader! Cette (petite) marche a repoussée mes parents (et je les comprend!). Nous avons atteint la première étape avec brio. Le "gardien" nous a dit qu'il n'y avait pas de problème pour moi (étant enceinte) si je voulais monter là haut. Il était bien content de voir qu'il y avait des Québécois qui visitaient son coin de pays!



Le groupe a été bien gentil de progresser à ma vitesse un peu lente car je ne voulais pas tomber et je voulais arriver là-haut sans être épuisée. Une chose nous faisait avancer quand même rapidement: la crainte de la pluie et/ou d'un orage, alimentée par la vue des nuages plus loin, à l'horizon. Le sentier que nous avons dû emprunter était très impressionnant, surtout lorsque l'on considère qu'à l'époque, on devait y monter meubles, vivres et animaux (encore vivants). Du château, il ne reste malheureusement pas grand chose (presque rien) mais la vue sur les villages environnants ainsi que les Pyrénées était très impressionnante!La descente s'est faite en chantant et sans avoir été attaqué par la pluie!

Visite des pyrénées sous la pluie


Dimanche 25 mai

Nous nous sommes levés pas trop tôt à cause de la pluie. Nous sommes partis en direction de la ville de Foix. Arrivés là-bas, il a été évident que nous ne voulions pas visiter la ville et son château sous la pluie. Nous nous sommes donc dirigés vers une nouvelle destination: les grottes de Niaux. Arrivés là-bas, on a appris que non seulement il fallait réserver, mais qu'il ne serait pas possible de visiter avant le lendemain. Réservation faite, nous sommes donc repartis sans avoir de destination précise.

Comme nous avions faim, nous avons rapidement trouvé un petit resto "La Bécane" sur le bord de la route à Tarascon-sur-Ariège. Cheeseburger et frites pour tout le monde. Le gars est sympa et la bouffe, excellente! Un des meilleurs hamburger mangé depuis looooongtemps.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers un château sur le haut d'une montagne en passant par une route en lacet. La vue est très belle mais, malheureusement, les ruines du château de Miglos étaient inaccessibles.



Nous avons continué notre promenade, en auto et toujours sous la pluie, à la recherche de quelque chose à visiter et de pas trop exposé à la pluie. Finalement, nous avons cédé et avons visité un petit village dans les montagnes tout près d'Ussat. Tout est vert et il n'y a pas un chat... en fait il y a seulement un chat! Selon notre hypothèse, c'est un village d'été qui n'était pas encore ouvert après l'hiver. Des plaques étaient toujours visibles sur la plupart des portes et fenêtre comme protection contre la neige. Puis, on découvre Cacadou: les plus jolies (et propres) toilettes publiques situées en plein milieu de nulle part.

Nous sommes rentrés à notre château à la fois bien trempée et découragée par la température extérieure.

La découverte du château de la Rive-Neuve du Bosc

Samedi 23 mai

Nous sommes arrivés à Toulouse à 5h15 du matin. Le bureau de location de voiture n’ouvrait qu’à 6h45, les toilettes qu’à 6h, les restaurants entre 6h et 6h45. Bref, il n’y avait pas grand-chose à faire à part s’asseoir avec les SDF (personnes sans domicile fixe) et lire.

Nous avons tenu jusqu’à l’ouverture d’Europcar. Le bureau de location nous a finalement laissé les clés d’une belle VW Polo, un peu maganée. Étape 1 : faire le tour pour vérifier si toutes les égratignures ont été signalées. Étape 2 : faire fonctionner le GPS et surtout la radio avec notre lecteur mp3 émettant sur bande FM.

45 minutes et des poussières plus tard, nous sommes arrivés à Pamiers. Pas pire, un seul péage de 5€. Les Français aiment beaucoup les péages...

Affamés, nous nous sommes dirigés vers le marché…sans trouver quelque chose d’intéressant pour le petit déj’. Nous nous sommes donc rendus au Mcdo (eh oui, y’en a un dans la petite ville de Pamiers), certain de trouver rapidement quelque chose à manger. Finalement nous avons été totalement insatisfait de notre bouffe, soit un mini pancake pour moi et, pour Félix : un oeuf Mcmuffin. Nous avons donc couru à l’épicerie acheter une baguette (encore chaude), du nutella et du fromage philadelphia. Assis dans l’auto, nous avons bouffé la baguette (encore chaude) en entier.

Autre mission à accomplir : acheter les fruits/légumes /viandes/fromages/pain au marché pour 6 personnes. Finalement, l’exercice s’est bien passé. Nous y avons rencontré des poules et des pigeons encore vivants dans leur cage, des canards déplumés dont on avait gardé la tête… Nous sommes retourné à la voiture les bras pendus jusqu’aux pieds (à cause des sacs trop lourds) et le porte feuille quand même encore bien garni.

La 3e mission était un peu plus problématique : trouver le château! Après être passé au marché puis à l’épicerie, nous avons tourné en rond afin de trouver le château sans avoir l’adresse exacte, avec seulement de vagues explications. L’air de l’auto était pas mal tendu quand nous avons décidé de reprendre les directives du début.

Enfin arrivé, nous avons fait le tour du château.


Le rez-de-chaussé se compose d’une entrée et d'un escalier majestueux au milieu du bâtiment avec, pièce majeure de nos soirée : une table de babyfoot. À droite, on retrouve une grande salle à manger et une cuisine avec deux frigos, deux fours, la laveuse à linge et le lave-vaisselle. Le tout, un peu trop tassé quand on veut faire de la bouffe – ou la vaisselle- à plusieurs. Du côté gauche, on y trouve un grand salon- malheureusement le seul- une salle de bain et deux chambres.

Au premier étage, il y a 5 chambres et une salle de bain. Au second, on trouve 5 chambres et 1 salle de bain.

Mon oncle, sa copine et ma grand-mère ont établi quartiers au premier étage alors que notre famille s’est établie au 2e.

Après avoir déposé toutes nos valises, nous avons décidé d’explorer les autres espaces du château un peu moins accessibles ou non rénovés. Nous avons tout d’abord commencé en se rendant au 3e étage (où il y avait probablement la chambre des bonnes) ainsi que le grenier. C’est à cet endroit que nous avons trouvé toutes sortes de documents datant du début du XXe siècle… Épatant! Nous avons aussi trouvé toute sorte d’araignées (surtout les toiles.) Nous avons ensuite exploré l’aile de gauche donnant sur la cour avant du château en commençant par la première porte. Nous avons trouvé, après avoir légèrement forcé la porte (ce n’était pas barré) un petit appartement très délabré avec une toilette au rez-de-chaussé, puis des escaliers assez solides mais inquiétants menant à une première pièce où il avait une cuisine très salle et une douche. Dans une autre pièce adjacente que nous n’avons pas osé visiter, le plafond de plâtre était tombé et le sol, encombré. À la deuxième porte, nous avons trouvé un escalier du même genre avec un une autre pièce aussi délabrée que les autres avec de la moisissure aux murs. Aux autres portes, nous avons trouvé des pièces vides ayant vraisemblablement servi d’étable. Nous avons ensuite passé à l’aile de droite où nous avons trouvé une autre très grande pièce avec d’immenses cuves à vin et de gros barils. Ces mots ne suffisent certainement pas à décrire le «fun» qu’on a eu à se faire des frayeurs et à se dire qu’il fallait qu’on fasse un film dans ses lieux lugubres. Nous avions les images (grâce à Nicolas et sa caméra), mais sans idée de scénario, malheureusement.

Nous avons ensuite préparé le repas, deux poulets rôtis au romarin. Pendant la cuissons des poulets, nous avons tous passé à la terrasse dans la cour arrière afin de boire du champagne (pas moi). J’ai aussi eu la chance d’annoncer que la famille allait s’agrandir! Et de répondre à toutes les questions et félicitations. La soirée, bien arrosée, s’est terminée en beauté avec quelques parties de babyfoot.

Une nuit dans un train, c'est long

Vendredi 22 mai

Nous nous sommes levés tôt et mes parents, ma sœur et Nicolas sont partis en voiture : directions Pamiers et le Château. Nous avons fait un peu de ménage, puis nous sommes allés à l'usine du fameux chocolat Villars, bâtiment qui abrite aussi un magasin. Nous sommes sortis de là avec plus de 15 barres de chocolat pour 35 Francs (1 S.Fr = 1$ CA) …miam! Malheureusement, ce n’était pas tout pour nous!

Vers 17h30, nous avons fait nos valises, avons pris le funiculaire et sommes allés jusqu’à la gare de Fribourg. Le train était à 18h55 pour Genève. Arrivée à Genève, nous avons cherché/trouvé le quai pour le train vers Toulouse, ce qui est un peu plus compliqué étant donné le changement de réseau/pays. Passer la frontière Suisse/France s’est fait comme une cuillère chaude dans de la crème glacée, et nous sommes toujours étonnés de la facilité à passer cette frontière.

Dormir dans le train, c’est pas évident, surtout grâce à moi qui avait décidé de prendre les sièges penchés au lieu des couchettes. Ça ne semble pas évident de dormir dans un train, alors avec ma bedaine qui commence à prendre un peu de volume, l’inconfort est encore plus intense… J’ai quand même pu grappiller quelques heures de sommeil.

La Suisse romande

Jeudi 21 mai

Le château de Chillon, Vevey, Lausanne

6h AM : BANG

6h30 AM : BANG

7hAM : BANG

Nous sommes jeudi 21 mai, jour de la Fête Dieu et ce sont des coups de canons. Donc à 7h, nous étions tous levés et la fenêtre était ouverte. Une lointaine musique de fanfare nous titillait les oreilles et la curiosité. Nous nous sommes rapidement habillés afin d’en découvrir l’origine. Nous avons finalement marché environ une heure dans la ville encore endormie (c’était une journée fériée) sans trouver la source de la musique qui, entre temps c’était tût.

Félix ayant ayant pu emprunter la voiture de Sylvain, nous nous sommes dirigés le château de Chillon, sur le bord du lac Léman, à Veytaux. Le château de Chillon a été construit à partir du XIIe siècle, mais on aurait retrouvé des traces d’occupations depuis l’âge de bronze. La mention écrite du château la plus ancienne date de 1150, on comprend alors que la forteresse était occupée par la famille de Savoie et servait de point de contrôle du passage entre l’Italie et la France, sur le bord du lac Léman.

Pourquoi j’ai adoré la visite :

J’ai aimé que les salles ne soient pas trop surchargée de meubles et de décorations, certaines sont vides (le sous-sol).

On a pu visiter presque tout le château. Cela m’a permis de mieux comprendre la configuration des pièces. Contrairement à d’autres châteaux visités où l’accès des pièces est très limité et souvent très frustrant.

J’ai apprécié que l’exposition dans une des pièces du château soit directement reliée à l’histoire du château et de l’époque.

J'’ai aimé que les explications et les artéfacts laissés dans le château contribuent à la compréhension du rôle de chaque pièce dans le quotidien de ses habitants. Je ne suis pas sortie de la visite en me demandant si ce n’était pas un château de WaltDisney créé de toute pièce en tant qu’attraction touristique, ou un musée placé dans un château.

J’ai aimé le fait qu’il n’y ait pas trop de visiteurs, même si c’est un des châteaux les plus visité de la Suisse. Il y avait même des espaces de stationnement (selon le routard, il faut arriver tôt car il y a des autobus de touristes!)






En sortant de notre visite, nous étions affamés car il était passé 13h. Il nous fallait trouver un endroit où manger et où il est possible de stationner 2 voitures. Je pensais aller se stationner à Vevey et manger des sandwichs sur le bord de l’eau, mais tous les stationnements étaient complets. Nous sommes donc allés au Coop où nous avons acheté des sandwichs, des salades, du chocolat et, bien sûr, de la bière. Nous avons ensuite trouvé un espace de stationnement puis avons marché jusqu’au bord de l’eau. Nous avons pique-niqué sur les banc publics regardant le lac Léman. Repas simple mais sympa et en plus, il faisait soleil!!

Nous nous sommes ensuite dirigés vers Lausanne afin de faire une (autre) visite éclair. Nous avions 1h30. Nous avons rapidement trouvé un espace de stationnement intérieur, le plus simple souvent dans les plus grandes villes. À pied, nous avons grimpé jusqu’à la cathédrale puis avons redescendu par différentes rues commerciales et piétonnes.

Nous avons ensuite repris la voiture pour se diriger vers le bord de l’eau afin d’embarquer sur le bateau pour une croisière-fondue. La croisière était très agréable. Ils nous ont servi de la salade, du pain (sans beurre, mais Félix en a demandé, au plus grand bonheur du groupe!) et du riz. Côté viande, il y avait du poulet, du bœuf et du cheval canadien. Le bouillon pour la fondue bourguignonne était vraiment très bon avec des légumes et du goût! (pas seulement un goût salé!) Malgré un temps un peu couvert (qui nous cachait de la beauté des pré Alpes) nous avons eu le droit à un très beau paysage.Ma seule déception c’est le parcours du bateau : partis de Lausanne, nous sommes allés vers Genève (sans rejoindre la ville) puis sommes allé vers Vevey sans s’y rendre non plus… Bref, j’aurais aimé me rendre jusqu’à une ou l’autre ville et de les voir d’un autre point de vue.

Nous sommes retournés aux voitures vers 22h30, puis vers Fribourg. Une autre belle journée bien remplie se terminant.