lundi 12 mai 2008

Genève la grande

3 mai 2008

Nous avons commencé la journée en nous précipitant pour faire du lavage (notre journée de lavage “attitrée” est le samedi), puis nous nous sommes dépêchés pour aller prendre le train. Coût d’un billet aller-retour avec la carte demi-tarif: 36 CHF. Nous avons réussi à prendre le train de 9h26! Après 1h20, nous sommes arrivés là-bas; il était presque 11h… Jadore la précision des trains Suisse!

Notre expérience à Lausanne avec un plan à suivre ne m’a pas poussé à vouloir recommencer. J’avais, sur le site touristique de Genève, sorti les incontournables. Le projet : en visiter quelques uns. De la gare, nous nous sommes dirigés directement vers la rade de Genève et le lac Léman. La rade est la baie de Genève se prolongeant dans la rivière du Rhône. Arrivés sur le bord de l’eau, nous apercevons le monument Brunswick. C’est un monument qui abrite de tombeau du duc Charles II de Brunswick qui fut légataire de sa fortune à la ville de Genève. Donc arrivés au monument, tentative de prendre une photo. IMPOSSIBLE!!! On a oublié de recharger la pile de la caméra!!! Donc aucune photo pour cette journée qui promettait pourtant d'être merveilleuse : belle ville, gros soleil, et nous étions même en shorts!!

Un peu débités, nous avons décidé de faire contre mauvaise fortune bon cœur : on allait magasiner! Mais comment se contenter de magasiner quand on est dans une nouvelle ville?!? On s’est promis d’y revenir afin de prendre des photos… et de ne plus jamais partir sans avoir vérifié la pile de la caméra!

Nous avons continué notre parcours en traversant le Rhône par le pont du Mont-Blanc, direction : l’inconnue. Nous avons longé le quai du Général Guisan en regardant une pratique peu commune pour nous, Québécois : l’alimentation des nombreux cygnes de la Rade de Genève. Les gens, surtout des parents avec leurs jeunes enfants, apportent des bouts de pains rancis, les mettent par terre, les piétinent et jettent à l’eau! Bref, du déjà vu… c’est seulement le geste de piétiner qui m’a étonné.

Nous avons poursuivi en longeant la rue de la Confédération/du Marché/ de la Croix d’or/ de la rive. Cette rue possède 4 noms sur moins d’un kilomètre. Sa réelle particularité est son tramway et l’absence de voiture sur cette avenue commerçante très populaire. C’est aussi cette même rue qui relie différents espaces utilisés comme marché aux légumes les mercredis et samedis.

C’est aussi sur cette rue, à l’endroit où elle s’appelle rue du Marché que nous avons découvert le Globus. À l’entrée, ce magasin nous a semblé un peu… banal. Un LaBaie avec le rez-de-chaussée où l’on trouve produits de beauté, bijoux, montre et parfum. Où ça se corse, où le magasin devient vraiment intéressant, c’est au sous-sol, dans l’épicerie. C’est une épicerie fine où l’on trouve de tout (ou presque) Dans la section alcool, on y a vu des vins à plus de 250 CHF, des bouteilles de Vodka de 6L pour 649 CHF, du Rhum de 1952 à 1400 CHF la bouteille! Dans la section du monde, nous avions l’impression d’entrer dans la boutique « La Dépense » du Marché Jean-Talon (on y a malheureusement pas trouvé de mélasse! ). Dans la section épices, nous avons fait le tour du monde en moins de 5 minutes : carry du Sri Lanka, de l’Inde, de Singapour, du Pakistan, du Ras-el-Ranout… bref tout ce qu’on cherche et ce qu’on ne cherche pas, mais quand on voit ces nombreux petits pots aux noms si évocateurs, on a envie des acheter! Malheureusement, je n’y ai pas trouvé d’épices pour la Dukka, ni de fleur d’ail. La section des pâtes alimentaires est elle aussi impressionnante avec des pâtes de toutes les couleurs (même rose) et de toutes les formes : étoiles, chapeau, fleurs…Nous avons évidemment terminé notre visite de l’épicerie en passant par la section dessert. Comment ne pas saliver devant ces étalages de biscuits, de chocolats et de nougat! C’est dans cette section que Félix s’est exclamé : « Je ne sais plus quoi faire de ma salive! »

Nous sommes sortis avant d’acheter tout le magasin et d’avoir le tout sur le dos pour le reste de la journée. Nous avons poursuivi la visite de Genève avec une idée en tête : manger. Malheureusement, je suis difficile et je souhaitais m’asseoir pour manger. Mes exigences nous ont menées à manger deux heures plus tard, d’un panini, assis sur le bord de l’eau. Quel bonheur de pouvoir s’asseoir, de manger et… d’enlever mes souliers!

Après le dîner, nous avons tout d’abord passé par le Jardin anglais en cherchant à voir la célèbre horloge fleurie, sans la trouver. Nous avons poursuivi par le Quai Gustave-Ador en ayant comme destination la Jetée des Eaux-Vive, jetée nous rapprochant le plus possible du Jet d’eau. Le long de la jetée, nous y avons vu un cygne déplaçant délicatement ses œufs afin de les couver. À part le jet d’eau, c’était l’Attraction du moment!

Le Jet d’eau : À l’origine, le jet d’eau était la soupape de sécurité d’une usine hydraulique. C’est en 1891 qu’il est déplacé dans la rade de Genève et devient une attraction touristique. En 1951, le Jet d’eau est équipé d’une station de pompage autonome propulsant 500 litres d’eau PAR SECONDE à 140 mètres de haut. C’est un peu la représentation en deux fois et demi plus haut de la fontaine du lac Lemay, haute de 60 mètres, à côté du Casino de Hull (ou de Gatineau). De plus, pour l’Euro 2008, la ville a fait installer un ballon de foot (soccer) de 15 mètres de diamètre, gonflé à l’hélium et flottant au dessus du jet d’eau et maintenue en place grâce à des câbles.

Des infos sur le jet d’eau http://fr.wikipedia.org/wiki/Jet_d'eau_de_Gen%C3%A8ve

Le jet d’eau et l’euro 2008 : http://blog.athos99.com/category/jet-d-eau-geneve/.

De retour sur le Quai, je tenais à aller voir l’horloge fleurie. Nous avons donc marché dans sa direction, l’ayant finalement localisée sur la carte du parc. On dit de l’Horloge Fleurie qu’elle est un chef d’œuvre de technique et de beauté et dont la trotteuse est l’aiguille indiquant les seconde la plus grande au monde avec ses 2,5 mètres de long. J’ai été étonnamment déçue par la vue de cette grosse horloge qui ressemble plutôt à un parterre de fleurs avec trois aiguilles tournant autour d’un même axe. Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus spectaculaire!!

Nous avons continué à marcher vers la vieille ville au relief plus prononcé avec, en son sommet, la Cathédrale Saint-Pierre. Les premières constructions de la cathédrale datent de 1160 , mais de nombreux incendies et travaux de réparations en ont modifié l’intérieur et l’extérieur. Toutefois, au 16e siècle, avec l’arrivée du protestantisme, de la Réforme et de la philosophie d’austérité qui l’accompagne, la Cathédrale est vidée de ses ornements, on va même jusqu’à cacher les fresques peintes sur les murs. Heureusement, les vitraux on été épargnés. Enfin, au milieu du 18e siècle, c’est la façade de style gothique qui est remplacée par une façade de style néo-classique, caractérisée par d’immenses colonnes. J’ai eu l’impression que la cathédrale était étouffée par tous les bâtiments si rapprochés tout autour de l’édifice, on est loin de la cathédrale de Strasbourg située sur dans un immense espace public. (site archéologique de la Cathédrale Saint-Pierre : http://www.site-archeologique.ch/contenu.php)

Dans la vieille ville, il y a aussi le Bourg-de-Four situé tout près du Palais de Justice. Située au carrefour de nombreuses rues peu passantes à notre époque, son utilisation en tant que place publique ne date pas d’hier puisque qu’elle a été un lieu de commerce dès l’époque romaine. Aujourd’hui, on y retrouve de nombreux commerces et cafés qui y ont installé leurs terrasses.

Longeant les anciennes murailles – presque toute disparues- de la vieille ville, on y trouve le Murs des réformateurs, situé dans le Parc des Bastions. C’est un monument à l’hommage de Jean Calvin et des grands du mouvement Calviniste (branche du protestantisme). Ce mur, d’une longueur de 100 mètres et d’une hauteur de plus de 6 mètres, est très impressionnant. Au centre, on retrouve quatre grandes figures (de cinq mètres chacune) du mouvement et de part et d’autre, en plus petit, les effigies de grands personnages de différents pays. Ce que je déplore est la malheureuse absence de panneaux explicatifs devant le monument, qui permettraient aux touristes sans guide, comme nous, de comprendre l’importance de ces personnages et de leurs actions.

Nous avons continué à déambuler dans la vieille ville et sur les nombreux ponts passant au dessus du Rhône. Vers 17h, nous sommes retournés à l’épicerie du Globus . Budget : on peut acheter tout ce qui peut entrer dans mon sac à dos, pas plus. Nous avons donc acheté des chips Feta, ail et basilic; un mélange d’épices et de lentilles pour faire un curry au lentilles; un mélange d’orge, de lentilles et de légumes séchés pour faire une soupe d’orge des Grisons; un mélange de légumes séchés et de riz pour faire un risotto « ratatouille »; un mélange d’épices pour un plat indonésien de riz Nasi Goreng; et un paquet de pâte de Curry Massama. Le tout pour la modique somme de 49 CHF!

Très contents de nos achats, mais toujours curieux d’en découvrir un peu plus de la ville, nous avons traversé encore une fois le Rhône afin de longer le Quai du Mont-Blanc et d’avoir une perspective différente de la rade de Genève et des bâtiments situés sur son pourtour. Nous avons marché jusqu’à la jetée des Paquis. C’est vraiment grâce à ce petit bout de ville dans l’eau que je veux ABSOLUMENT retourner à Genève (en plus d’y retourner pour prendre des photos!)

À la jetée des Paquis, on entre habituellement en payant 2 CHF, mais nous n’avons pas eu à payer étant donné l’heure passablement avancée de la journée. Ce prix d’entrée nous donne accès à la jetée oùn d’un côté il y a une plage de caillou et de l’autre, des quais flottants donnant sur des bassins. Il y a même une tour de plongeon. Les gens y viennent entre amis ou en famille, faire un pique-nique, relaxer ou s’amuser dans l’eau (froide à ce temps-ci de l’année.) De plus, sur la jetée, il y a la Buvette des bains. C’est un resto-bar extérieur sympa qui sert de la bière (3.50 CHF le verre), un rosé au verre et même à la bouteille. Les gens sont relax, la musique est bonne, sans être trop dérangeante. Et, fait non négligeable, offre l’accès à des toilettes PROPRES avec un siège de toilette (parfois rare dans les WC destinés aux touristEs). À la jetée des Paquis, il y a aussi les Bains des Paquis, où on offre massages, séances de Taï-Chi, cours de natations et des Saunas-hammams (au printemps – hiver).

C’est donc à cet endroit que nous avons dégusté une bière et tout le sac de chips Feta-ail! Moment de détente parfait pour nous pousser à visiter encore un peu plus de Genève.

En sortant de la jetée, nous nous sommes dirigés vers le Quai Wilson où il semblait avoir beaucoup d’action. Nous sommes tombés sur un bar extérieur (ouvert jusqu’à minuit), installé entre le lac et la voie piétonne. En Europe, les forces policières sont beaucoup moins intransigeantes qu’au Québec où il est formellement interdit de boire une goutte d’alcool sur la voie publique. Nous avons donc fait comme tant d’autres et nous nous sommes pris une bière à déguster, assis dans le gazon, sur un banc public ou en marchant.

Comme le soleil se faisait de plus en plus rare et que nous avions plus d’une heure de train à faire, nous avons dû nous en retourner. Arrivés à la gare, oh malheur!! À partir de 20h, le train ne passe plus qu’aux heures. Nous voilà donc pris à attendre 40 minutes pour le prochain train.

Profitant de notre excellente condition physique, de la belle température extérieure et de la noirceur qui n’arrive pas avant 21h15, nous avons poursuivi notre visite en nous dirigeant vers le nord-ouest de la gare. Nous sommes arrivés au Parc de Cropettes (!!), lieu de nombreuses manifestations. Sans savoir pourquoi les gens y manifestaient, nous avons écouté la musique punk-alternatif (pas mal bon) du groupe actuellement sur la scène extérieure et regarder les gens autour de nous. Des punks côtoyant des familles là aussi pique-niquant allègrement!

Fatigués d’avoir vu tant de choses (en souhaitant tout graver dans notre mémoire) et fatigués après nos 14 kilomètres de marche, nous sommes repartis la tête pleine et le ventre vide. L’aventure pourrait se terminer ici si… Dans le train toujours en gare, nous avons eu la chance (!!!) de voir des jeunes énervés s’asseoir à côté de nous… ils criaient, tapaient à un rythme énervant. L’un d’eux a dit à sa gang "allez, on va plus vers l’avant." (yessss!). La tranquillité est revenue. Plusieurs minutes plus tard, deux d’entre eux couraient vers l’arrière du train pour revenir quelques instants plus tard vers l’avant, suivi du contrôleur du train. Vous aurez peut-être deviné, c’est ce que l’on soupçonne, qu’ils n’avaient pas payé leur billet de train. Arrivés en gare à Lausanne, nous avons attendu un peu plus que coutume. Nous avons compris lorsque nous avons vu deux policiers marcher rapidement vers l’avant du train. Nous sommes enfin repartis pour un autre 45 minutes de train, dans le noir. Le pire dans tout ça, c’est que personne n’a contrôlé notre billet de tout le retour!

Arrivés dans notre ville d’adoption temporaire, nous avons eu la chance de voir à quoi ressemblait le « night life » de Fribourg, mais j’étais trop frigorifiée/affamée/fatiguée pour porter attention à quoi que ce soit d’autre que de marcher le plus rapidement possible jusqu’à notre chez nous.

La prochaine visite à Genève se fera, vous le devinez, avec notre appareil-photo! À suivre...

2 commentaires:

Marthe Baril a dit…

Wow... un bien beau parcours et avoir vu tant d'endroits dans une seule journée... mais dis-nous ce que vaut le CHF en monnaie canadienne? Et la signification des lettres?
La Baie ainsi que le marché Jean-Talon, eh ben être si loin... et si proche.
Formidable nous avons tout lu ce beau récit.... à une prochaine avec des batteries!!! Par contre on a tout visionné les endroits soulignés... on a peut-être vu des endroits que vous n'avez pas vus!!!! À la prochaine. G-p et g-m Barilxxxxxx

Unknown a dit…

Marthe,

Le CHF, ou franc suisse, vaut environ la même chose qu'un dollar canadien, à plus ou moins 5% de différence.

C'est l'une des monnaies les plus stables du monde, grâce à la neutralité, à une politique monétaire très conservatrice et aux grandes réserves d'or de la Banque nationale suisse.

Le franc suisse s'abrège officiellement CHF (du nom latin du pays Confederatio Helvetica, CH) ou simplement Fr. ou Sfr.

Le franc suisse, en allemand, se dit: "Schweizerfranken" ;-)

Bonne journée,

Fx