mardi 26 août 2008

Le Montjuïc revisité

Lundi 11 août

Premier réveil sans cadran depuis plusieurs semaines pour Félix et plusieurs jours pour moi. N’ayant aucune idée par où commencer la visite de Barcelone, nous avons pris le temps de lire une partie des guides touristiques que nous avions : 1) Un Grand Week-end à Barcelone 2) Espagne Méditerranéenne de Michelin 3) L’Espagne du National Geographic. Chaque guide offrant différents parcours, nous avons décidé de nous diriger vers les Ramblas*.

Nous avons commencé par marcher sur la carrer Ample qui vit des aristocrates s’y installer au 18e siècle, puis nous sommes arrivés au monument de Christophe Colomb, dressé sur une colonne de 60 mètres de haut pour l'Exposition Universelle de 1888. Le monument montre Christophe Colomb pointant vers la Méditerranée, source de richesse de la ville de Barcelone.

Nous avons ensuite marché sur les Ramblas. Nous avons bifurqué vers le Barrio Gotico par la carrer de la Boqueria. C’est dans ce quartier que j’y vu beaucoup de magasins vendant bijoux et billes, mais très peu d’originalité et beaucoup de plastique… j’avais l’impression d’entrer dans le même magasin à chaque fois.

Le Barrio Gotico est constitué de maisons datant pour la plupart du XIIIe, XIVe et XVe siècle, on peut toutefois voir des vestiges de l'époque romaine (IVe siècle) dont une partie de la muraille. Nous nous sommes dirigés vers la plaça de Sant Jaume où se croisaient deux des principales avenues de la ville romaine et qui était utilisée comme agora.

Nous avons ensuite pris la carrer de Paradis, petite rue très étroite qui tourne deux fois à 90 degrés. La rue doit son nom au jardin qui s’y trouvait jadis. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la plaça del Rei, située au cœur du quartier gothique. Nous avons pu y admirer le Palau Reial Major (Grand Palais Royal), construit au XIe siècle et où Christophe Colomb aurait été reçu en 1493, la Chapelle de Santa Agata (XIVe siècle) et le palais du Lieutenant (Palau del Lloctinent,1550). Nous sommes ensuite passés par la Carrer dels comtes de Barcelona et la plaça Sant Lu. Nous avons finalement abouti sur la plaça de la Seu, située devant la Cathérale Santa Eulalia dont la façade était entièrement en rénovation.

Affamés, nous sommes retournés à l’appartement en faisant un léger détour vers le même restaurant de la veille : Bo de B. Miam miam !

Après avoir dîné, nous nous sommes dirigés en métro vers la plaça d’Espanya et le Montjuïc. La plaça d’Espanya et l’avenue de la Reine Maria-Cristina ont été aménagées pour l’Exposition Universelle de 1929. Les nombreuses fontaines faisant parties de l’aménagement étaient malheureusement hors fonction et cela accentuait l’aspect aride de l’endroit. Un peu trop de béton.vNous nous sommes ensuite dirigés vers le Poble Espanyol, lui aussi aménagé pour l’Esposition Universelle de 1929 et transformé en Museu National d’art de Catalunya.En chemin, nous sommes passés devant le Pavello Mies Van Der Rohe. Après l’exposition de 1929, le pavillon de l’Allemagne, conçu par Mies Van Der Rohe, avait été mis en vente sans trouver acheteur. C’est seulement en 1986 que le pavillon a retrouvé sa place originale suite aux démarches de la fondation Mies Van Der Rohe. Ce pavillon était très avant-gardiste pour l’époque avec son architecture rationaliste et l’utilisation de matériaux tels que le verre, l’onyx et le marbre qui contribuent à en faire un endroit très épuré. À la même époque, l’on construisait le Palau National avec ses tourelles et la multitude de fioritures.
De loin, nous avons pu admirer la tour de télécommunication, appelée la Torre Calatrava, dessinée par Santiago Calatrava pour les Jeux Olympiques de 1992. Nous nous en sommes approchés et nous avons donc pu admirer le Palau Sant Jordi et l’Estadi Olympic, construit en 1929 pour l'exposition universelle puis agrandi pour les Jeux Olympiques.

Puis nous nous sommes dirigés vers le Théatre Grec qui était malheureusement fermé. J’aurais aimé le visiter car c’est l’emplacement d’une ancienne carrière de grès qui servit à construire beaucoup de bâtiment tel que l’Église Santa Maria Del Mar. En effet, la corporation des porteurs, qui comme travail déchargeaient, chargeaient et acheminaient les produits arrivés par bateau jusqu’à la ville, utilisaient leurs journées sans arrivage pour porter, pierre par pierre et bénévolement, les morceaux de rocs entre la carrière du Montjuïc jusqu’à la future église. (Voir la chronique du 3 juin, Le Barcelone de Gaudi)

Nous avons marché jusqu’au début du téléphérique qui nous a mené jusqu’au Castell Monjuïc et son musée militaire, nous offrant une belle vue sur Barcelone. Construit pour une première fois en 1640, mais détruit pendant la guerre de Succession, c’est au milieu 18e siècle qu’il prend la forme d’une forteresse en forme d’étoile avec vue sur le port et la ville de Barcelone. Toutefois, dès 1842, cet ouvrage défensif devient symbole de répression sur la grande Barcelone car Baldomero Espartero pointe les canons du château pour attaquer la ville en rébellion lors de l'insurection de Barcelone. Au XXe siècle, l’endroit est utilisé comme prison militaire d’où seront fusillés le pédagogue anarchiste Francisco Ferrer i Guardia en 1909 puis le président de la Generalitat, Luis Companys, en 1940.

Nous avons pu entrer dans l’enceinte du château d’où nous avons pu mesurer l’ampleur du bâtiment, mais nous avons rapidement dû repartir vers le second téléphérique qui nous mènerait vers le port et dont la fermeture était annoncée 25 minutes plus tard. Nous avons donc dévalé la côte sans oublier d’ouvrir les yeux et d’observer les alentours, c’est ainsi que sur notre chemin nous avons pu apercevoir un terrain avec une dizaine de chats se prélassant.

Nous sommes arrivés au téléphérique quelques minutes avant la fermeture officielle, mais celui-ci était déjà fermé pour cause de mauvais temps!!! Quelle délicatesse des employés de ne pas nous l'avoir dit alors que nous avons demandé l'heure de fermeture...
Nous sommes donc retournés à pied, marchant la distance que les porteurs de pierres faisaient plusieurs fois par jour. En chemin, nous nous sommes arrêtés plusieurs fois dans différentes petites épiceries afin de s’acheter les ingrédients pour se faire un bon souper. Après toute cette marche, nous avons dû monter les 81 marches jusqu’à notre appartement, cuisiner notre repas puis s’effondrer devant notre assiette et les jeux olympiques en espagnol.

Nous avions donc rapidement pris le rythme de la ville, déjeunant vers 9-10h du matin, puis dînant entre 14 et 16h puis soupant entre 22h et 22h30.

*Étant donné que j'ai déjà écrit sur Barcelone lors de ma première visite au début du mois de juin, je ne réécrirai pas toutes les informations sur les endroits que j'avais déjà visité... vous pouvez aller les voir dans les archives.


2 commentaires:

Marthe Baril a dit…

VIVE LES VACANCES... pas trop reposantes mais excitantes
pour une 2e visite à Barcelone, les ramblas (est-ce les murs d'enceinte?)
La Cathédrale de Ste-Eulalie est imposante..
et pour les billes, c'est à Montréal, n'est-ce pas?
Nous avons également passé près de la Torre Calatrava en autobus lors de notre visite à Barcelone, souvenirs pour nous.
81 marches, ouf je suis toute essoufflée à lire cela, ça ouvre certainement l'appétit surtout après une journée de visites
Merci encore ainsi que pour les superbes photos. Bye.

Unknown a dit…

ouaip! vive les vacances! elles sont déjà loin!

Je ne suis pas certaine pour les remblas...

Les billes, c'est à Montréal... j'en ai vu à quelques endroits, mais tous cher et souvent en plastique.

81 marches, ça ouvre l'appétit et ça nous met sur les genoux ;-)